"On en ressort ému, heureux, avec une vague idée du secret du bonheur ..."
La Provence
J-C. Grumberg, auteur de "L´Atelier" notamment, reprend ici les thèmes qui lui sont chers : l´isolement, la différence, l´exclusion. Léo, un camelot au grand coeur vit seul et il en souffre. Quand sa route croise celle d´un cirque et d´une petite fille grandie sans amour. Des personnages denses et très émouvants pour une belle histoire de tolérance.
Léo, le camelot, est seul dans sa roulotte et découvre le secret du bonheur : avoir un enfant. La petite fille sourde rencontrée au cirque Univers le rend quelque temps heureux, mais il songe à son éducation. Il la confie au pédagogue. Sarah grandit et revient au cirque, tombe amoureuse du jeune homme et, bien sûr, elle part vivre sa vie. Le pauvre Léo est seul à nouveau et "ainsi va la vie".
La vie du cirque et de la scène va nous inspirer pendant toute notre recherche autour de ce texte sur l'errance et les rencontres des hommes et des mythes.Sur le plateau, la terre tourne et accompagne de sa rotation le voyage de Léo. Dans le sens des aiguilles d'une montre, un cadran solaire bien ludique jouera les trouble-fête et "ironisera" le temps qui passe.
Tout en trompant les techniques théâtrales, la lumière, telle une portée musicale, sans jamais cacher toute sa palette et toutes ses possibilités, nimbera l'action, l'isolera, la magnifiera, tel un rêve de fête.
L'action tant dans les airs que sur terre sera ponctuée par l'intervention de musiciens "voyageurs". Les costumes tout droit sortis d'un grenier d'enfance permettront les changements de rôles et les surprises diverses. Parce que le monde est un théâtre, l'univers de Grumberg est un conte toujours renouvelé et pourtant si intime.
La terre tourne et les sentiments la peuplent, alors que l'isolement habite notre cœur, l'auteur relance la question de l'échange et, à travers l'amour qui lie Léo le camelot et sa petite fille adoptée, c'est toutes les retrouvailles espérées qui vont illustrer de leur joie toutes ces péripéties.
Parce que la langue de Grumberg nous semble si simple et qu'il parle aux hommes de la façon la plus directe, le travail théâtral devra être sincère et sensible...et toujours inventif.
Comme un jeu d'enfant, comme une improvisation théâtrale, comme une chorégraphie toujours connue de nous, cette "petite musique des mots" que notre cœur devra laisser gambader, nous donne l'occasion d'un travail fait de fantaisie et de plaisir. L'occasion aussi de mélanger sur scène musiciens, comédiens,acrobates… ou tout à la fois comme souvent les artistes.
Christophe Lidon
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LE PETIT VIOLON - Claude GRUMBERG
Avec Bruno Abraham-Kremer, Alvaro Bello, Daniel Lobé, Gérard Maro, Julie Turin, Igor Casas