christophe lidon metteur en scene
liste des mises en scene christophe lidon
L'oeuf
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L'oeuf


Attention ! ... Comme en un jeu de mouvements récurrents, une démarche d’initiation amoureuse pourrait fort subtilement en révéler une seconde!...

C’est ainsi que Christophe Lidon adaptant pour la scène, le conte libertin «Point de lendemain» de Vivant-Denon, complète l’éducation sentimentale du jeune homme, Damon par celle de la jeune fille, Célie interférant les rôles de telle sorte qu’une histoire semble cacher l’autre, sous le regard complice et influent de Madame de T.


Attention ! ... Comme en un jeu de miroirs et de laque noire, deux comédiennes se donnant la réplique malicieuse face à un comédien, plus souris que chat, escaladent allègrement les échelons du plaisir que l’esprit dispute réciproquement à la chair!.... Madame de T. mène le bal des sentiments amoureux, préférant toujours être en avance d’un enchantement à celle d’un dépit!... 

Danièle Lebrun lui prête ici son talent, mêlant subtilement raffinement et maniérisme à la manière d’une Arielle Dombasle !... Benjamin Boyer assure avec prestance souriante et vive, la candeur qui sied à la découverte des émois de l’Amour et du Monde!.. Interprétant les rôles de Célie, de l’amant et même du mari, Pascale Arbillot se distingue par son adaptabilité toute sensuelle à composer des attitudes et à poser sa voix !...

Un petit bijou de mise en scène.


Theothea  - 2000

Leçon de nuit : délicieuse soirée


La jeune Célie se morfond de son amant... Sa marraine, Madame de T*, a décidé de lui rendre le sourire. Elle ne connaît qu'un seul remède: entreprendre l'éducation amoureuse de sa filleule. De confidences en confessions, Madame de T* achèvera son initiation en racontant une nuit particulière, comment un soir à l'Opéra, prise d'un caprice, elle enleva le jeune Vivant et passa avec lui une nuit enchanteresse dans un château des environs de Paris, s'offrant la triple satisfaction de tromper son mari, son amant et la comtesse, son amie, maîtresse de Vivant. Cette «Leçon de nuit marqua le jeune homme, et par procuration Célie, changeant leur conception de l'amour.


Ce texte, tiré de «Point de lendemain» de Dominique-Vivant Denon, est un petit bijou de libertinage, où l'on s'adonne sans retenue aux plaisirs charnels, avec un certain raffinement. L'adaptation, signée Christophe Lidon et Valérie Alane, alterne style épistolaire, dialogues et récits. Pointes d'humour, mots d'esprit en sont les ingrédients principaux.


La mise en scène de Christophe Lidon est un vrai bonheur. Il promène avec tendresse les comédiens dans les méandres du cœur, des sentiments et de l'amour. Il nous offre une fois de plus un grand moment de théâtre.


Contrairement au cliché du libertinage, point de couleur. Ici le noir règne, mais un noir joyeux. Les décors de Catherine Bluwal et les costumes d'Aurore Popineau sont mis en valeur par le jeu de lumières de Marie-Hélène Pinon. Dans ces «fêtes galantes», les acteurs sont à l'honneur. Ils portent le verbe aussi bien que le noir.


Danièle Lebrun nous donne une leçon de comédie admirable. De la rupture de ton à l'œillade coquine, tout son jeu est éclatant. Elle nous surprend toujours. Aussi bien dans le rôle de la coquine Célie, que dans les rôles de l'amant et du mari de Madame de T*, Pascale Arbillot a un jeu inventif et joyeux. Elle est à croquer. Quant à Benjamin Boyer avec son visage d'enfant, son regard plein de malice, il fait de son personnage un adorable amant. Il est parfait. Un «embarquement pour Cythère» qu'il ne faut manquer sous aucun prétexte.


Marie-Céline Nivière - Pariscope

LECON DE NUIT

d’après Dominique Vivant DENON 

avec Danièle Lebrun, Pascale Arbillot et Benjamin Boyer

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