christophe lidon metteur en scene
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La Trilogie du Pommier

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La Trilogie du Pommier

L' ANTICHAMBRE

de Jean-Claude BRISVILLE

Avec Danièle Lebrun, Roger Dumas et Sarah Biasini

Théâtre Hébertot

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Mises en scène ...

A suivre ...

Le 18ème siècle et son intelligence « étoilée » ont toujours été pour moi un domaine de prédilection.

Renouant avec un univers théâtral qui m’a tant apporté, je retrouve le texte de Jean-Claude Brisville, comme une pépite de métal précieux : Un huis clos dans le salon de Marie du Deffand, interprétée par Danièle Lebrun et c’est tout dire …

Quel plaisir de poursuivre avec elle notre voyage au siècle des Lumières.

Roger Dumas nous a rejoints, avec son humanité d’acteur et d’homme, et Sarah Biasini donne à Julie de Lespinasse cette énergie décidée et ce sourire ravageur…

Pour moi, l’antichambre du plaisir.

Christophe Lidon

Le Canard Enchaîné

  

Le Figaro Février 2008

Le Figaro Magazine 23 Février 2008

http://spectacles.premiere.fr/pariscope/theatre/exclusivites-spectacle/interviews/interview-de-christophe-lidon


Interview de Christophe Lidon

Depuis 15 ans, nous suivons de très près le travail de cet artiste qui sait si bien faire entendre un texte, célébrant le théâtre dans toute sa richesse émotionnelle. Il met en scène « L’antichambre » de Jean-Claude Brisville, auteur également du « Souper » et de « Célimène et le Cardinal ».

Propos recueillis par M-C. Nivière

De la direction d’acteur à la mise en espace, vous concevez la mise en scène d’une pièce comme une harmonie, un ensemble.

Pour moi, mettre en scène, c’est mettre le corps en espace, travailler sur l’énergie d’un texte à travers l’énergie de l’interprète, donner corps au texte. Je travaille ainsi depuis le début. Mes premiers auteurs ont été Crébillon fils, Marivaux, Goldoni. Et sur les textes du XVIIIe siècle, il est important que le corps incarne le verbe. C’est avec un grand plaisir que je retrouve cette époque en compagnie d’un auteur d’aujourd’hui qui a su si bien rendre l’esprit des Lumières.

Vos projets naissent de désirs, de rencontres. « L’antichambre » est née de l’envie de retravailler avec ce « Stradivarius » qu’est la comédienne Danièle Lebrun ?

Je suis à l’origine de tous mes projets mais là, c’est Danièle. Lorsqu’elle a été contactée par Danièle et Pierre Franck, les directeurs du théâtre, elle a tout de suite proposé mon nom. Après Tchekhov, « La mouette », et Vivant Denon, « Leçon de nuit », je la retrouve avec bonheur. Nous avons des relations professionnelles et amicales sincères, cela montre que l’esprit « compagnie » a pu perdurer. Toutes les retrouvailles doivent être mises en relief par de nouvelles rencontres. Il fallait mettre une jeune comédienne face à Danièle. Sarah Biasini a l’énergie et la modernité qu’il fallait. Je rencontre enfin Roger Dumas, qui semble toujours pour le public sortir d’un album de famille, tellement son humanité et sa générosité sont présentes sur le plateau, comme dans la vie.

Dans la pièce de Brisville, l’esprit éclaire cette « Antichambre » où deux femmes s’affrontent sur les idées.

Jean-Claude Brisville a choisi le sujet de l’affrontement entre deux femmes, mais il parle aussi d’éducation. Julie de Lespinasse représente évidemment le siècle des Lumières, les Encyclopédistes, et Marie du Deffand, l’esprit de la Régence. L’une n’existerait pas sans l’autre. Cela raconte comment une reine est détrônée et comment une autre reine s’impose. La pièce est teintée d’intelligence, faite de la confrontation entre la modernité de penser de Julie et celle plus conservatrice de Marie.

Votre imaginaire, riche d’images bien sûr, de symboles, a pris quel envol sur ce sujet ?

Mon premier réflexe est de créer mon propre salon artistique, Catherine Bluwal (décors), Marie-Hélène Pinon (lumières), Claire Belloc (costumes), Michel Winogradoff (son). C’est avec leurs talents que j’ai créé un espace totalement théâtral où le trompe-l’œil et la fausse perspective vont mettre en évidence l’isolement de Marie, au cours de son histoire. Un espace qui se réduit et vous laisse apercevoir les différents angles de la pensée de ces deux femmes. Qu’est-ce qu’un changement de point de vue au théâtre ? Un reflet, une lumière, une illusion.

Vous venez de monter à Barcelone, « Variations énigmatiques » d’Eric-Emmanuel Schmitt, comment va le théâtre là-bas ?

Le théâtre est flamboyant en Espagne et plus particulièrement à Barcelone. Cette création m’a permis de faire mes premiers pas sur les plateaux des grands théâtres espagnols, mais pour moi, le théâtre est un pays dans un autre pays, il favorise les rencontres, permet de vivre des aventures nouvelles Les acteurs, Ricard Borras et Nacho Fresneda, par leur générosité, me le prouvent à chaque représentation.

Pariscope 27 Février 2008

Jean-Claude Brisville sur le plateau

Chronique et vidéo France 2 (Jean-Philippe VIAUD)

http://telematin.france2.fr/index-fr.php?page=video&id_article=7429

Du 7 Avril 2009 au 28 Juin 2009

reprise au Théâtre de l'Oeuvre

Pariscope
Grand succès l'année passée, « L'antichambre » revient à Paris, après une belle tournée, pour soixante représentations exceptionnelles.

Le Roi-Soleil s'est éteint depuis longtemps, le pouvoir a quitté Versailles. L'esprit du XVIIIe siècle brille maintenant à Paris dans les salons de femmes célèbres où se retrouvent les esprits les plus éclairés d'Europe. Le salon le plus prisé est celui de la marquise du Deffand. En compagnie de sa jeune nièce, Julie de Lespinasse, elle y accueille, en dehors du président Hénault, ami et fidèle de longue date, Fontenelle, D'Alembert, Montesquieu ou Turgot. Les deux femmes, un moment très liées, vont bientôt s'opposer et se disputer la compagnie de leurs amis. Entre la vieille marquise, qui appartient déjà au passé, et la jeune femme du siècle des lumières, les idées divergent totalement. L'affrontement est inévitable. L'élève va dépasser le maître, et la marquise va l'apprendre à ses dépens. La fréquentation de son salon se réduit comme peau de chagrin. Abandonnée, atteinte de cécité, elle finira seule, sans comprendre le monde qui émerge, annonçant déjà la Révolution. La pièce est une joute oratoire implacable où intelligence et humour s'expriment à merveille sous la plume vive et acérée de son auteur, Jean-Claude Brisville.

Trois comédiens incarnent des personnages tout en attente et en manipulation. Danièle Lebrun, grande dame du théâtre, au jeu toujours impeccable et précis. A ses côtés, la délicieuse Sarah Biasini, émouvante et spontanée, et, nouveau venu dans le trio, Jean-Claude Bouillon dans le rôle du Président Hénault, l'ami fidèle et conciliateur.

Aux commandes, l'un des meilleurs metteurs en scène actuel, Christophe Lidon, fin et sensible. Décors superbes et astucieux signés Catherine Bluwal et costumes magnifiques de Claire Belloc. Un spectacle à voir (ou à revoir), gage d'une excellente soirée.

Arlette Frazier

Télérama

Un régal pour l'intelligence et le cœur. La pièce de Jean-Claude Brisville met aux prises Mme du Deffand, mordante, spirituelle, et Julie de Lespinasse, sa nièce "naturelle", qui s'éveille à la philosophie. La conversation, qui invite aux délices de la langue du XVIIIe siècle, se déroule dans l'antichambre du célèbre salon fréquenté par les plus grands esprits du temps. Une trentaine d'années avant la Révolution, elle se fait l'écho des combats philosophiques du temps mais permet surtout d'entendre la rivalité entre deux femmes brillantes, deux générations, deux caractères, et, surtout, l'isolement croissant, la mise à l'écart progressive et la défaite de la plus âgée.

Jean-Claude Bouillon campe un président Hainault débonnaire, Danièle Lebrun est formidablement brillante et drôle, la jeune Sarah Biasini, en jeune fille sincère et passionnée, accomplit un beau parcours

Sylviane Bernard-Gresh