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LA VENUS AU PHACOCHERE

de Christian SIMEON

Avec Alexandra Lamy


Théâtre de l'Atelier                           

Les chaises d'opéra, velours rouge et bois doré, qui s'enchevêtrent et parsèment la scène comme des épaves figurent la fin d'une époque de fêtes, la fin d'un siècle, que le bouillonnement artistique à venir va balayer comme une nouvelle marée. Celle qui incarne ici cette évolution créatrice, cet élan vital si chers à Bergson, c'est l'enthousiaste et généreuse Misia, qui catalyse autour d'elle les forces artistiques majeures du nouveau siècle.

La Vénus de Christian Siméon restructure l'espace de la scène au gré de la narration de son histoire intime. Elle nous embarque dans un tourbillon, évoquant tour à tour les penseurs, les artistes et les grandes figures qu'elle côtoie, pour mieux, peu à peu, se recentrer sur cette proximité érotique qui la lie à Edwards, l'homme-phacochère qui la respire comme un parfum, l'homme qui va l'acheter, elle qui n'était pas à vendre.

L'univers de l'auteur, suspendu comme toujours entre fantasme et réalité, s'appuie sur un échange épistolaire entre Misia, l'idéaliste Thadée Nathanson et Geai, son insupportable et irrésistible amie. En interprétant tous les rôles, Alexandra Lamy impose le point de vue subjectif de Misia et cristallise une intense énergie théâtrale, faite d'esprit et d'émotions jaillissantes.


Christophe Lidon

Alexandra Lamy, muse en scène

Au Théâtre de l'Atelier, "Chouchou" joue Misia, l'égérie du Paris 1900.

Elle avoue qu’elle a un "trac de fou". Mais en disant cela, ses yeux pétillent et son coeur semble déjà palpiter : son ravissement est éclatant. "Chaque fois, c’est pareil : à une semaine de la première, je suis au bord de la crise, l’excitation monte." Cela s’amplifiera jusqu’au lever de rideau, mais Alexandra Lamy sait qu’une fois sur scène, elle sera heureuse. "C’est à ce moment-là qu’on se rappelle pourquoi on fait ce métier un peu marteau, qui se pratique sans filet." Des sentiments forts qu’elle rapporte avec ce sourire qu’on lui connaît, lumineux et jamais loin de la plaisanterie. "C’est très étrange. La scène est l’endroit où j’éprouve l’angoisse la plus terrible mais où je me sens le plus à l’aise. Si vous m’aviez dit, à mes débuts, que je deviendrais connue au cinéma ou, pire, à la télévision, j’aurais rigolé. À l’époque, je ne voulais faire que du théâtre!"


Bien sûr elle ne regrette rien des développements inattendus de sa carrière avec l’aventure d’Un gars, une fille, la mini-série télé qui la fit connaître avec Jean Dujardin, puis au cinéma dans des compositions plus graves sous la direction de François Ozon ou de Sandrine Bonnaire. Sauf que le théâtre reste ce premier amour que, pour rien au monde, elle ne délaisserait. "En plus je me sens très en forme, cela fait trois mois que je ne fume plus!"


Misia, Thadée et Coco

La Vénus au phacochère, tel est le drôle de titre de cette pièce que Christian Siméon (Le Cabaret des hommes perdus) a écrit en pensant justement à elle, interprète dès 2003 d’une autre de ses pièces, Théorbe, un écrit plus grave sorti dans l’émotion de l’après-11 septembre 2001. "Une expérience qui m’a marquée. J’avais déjà de longs passages en solo dans ce spectacle qui a également frappé le public. Ceux qui l’ont vu m’en parlent encore." Entre Siméon, auteur atypique – il est également sculpteur – et la comédienne, le courant passe. "Christian a une écriture très théâtrale qui est assez rare chez les auteurs contemporains. Entre son côté littéraire et mon côté populaire, allez savoir pourquoi, ça marche."


"Il faut parfois la retenir"

Cette fois, Alexandra Lamy jouera seule et se mettra dans la peau de trois personnages : Misia Sert, pianiste, fameuse égérie des peintres et artistes, grande figure de la féminité affranchie dès 1900, Thadée Natanson, fondateur de la Revue Blanche qui fut son premier mari, et Geai, un personnage inspiré de Coco Chanel, protégée et grande amie de Misia. L’intrigue tourne autour du moment où Misia rencontre Alfred Edwards, richissime patron de presse qui deviendra son deuxième mari, et s’embrouille avec Natanson qui a osé refuser d’engager Henri Bergson dans sa revue, alors qu’il a publié l’odieux article de Strinberg intitulé "De l’infériorité des femmes". Tout un programme qui réjouit d’avance l’actrice. "Je ne suis pas très MLF, mais très fière de servir cette histoire où l’on débat de la place des femmes. C’est un texte qui va loin car il est à la fois drôle, cruel, touchant et féroce."


Lors du dernier Festival d’Avignon, Alexandra Lamy avait fait une première lecture publique de La Vénus au phacochère. C’est au hasard d’une proposition du Théâtre de l’Atelier qu’elle a accepté d’en précipiter la programmation, et donc sa rentrée théâtrale. "Je ne m’attendais pas à ce que cela aille si vite. J’ai dit oui et après, comme souvent, je me suis mise à douter…" Christophe Lidon, le metteur en scène, a confiance, lui. "J’ai découvert une grande bosseuse. Elle travaille dans une telle effervescence qu’il faut parfois la retenir et qu’on se calme mutuellement! J’ai rarement rencontré une comédienne qui se mettait autant de pression. Et pourtant, elle n’est jamais laborieuse." Il la compare même à "un instrument qui vibre et qui jaillit en permanence. J’ai eu la chance de mettre en scène Danielle Darrieux, puis Danièle Lebrun en solo, ajoute Lidon. Comme ces grandes dames, Alexandra est une actrice caméléon et très protéiforme. Son énergie et sa maturité permettent d’aller loin dans le drôle comme dans le grave. Et elle a ceci de commun avec Misia qu’elle a un parcours contrasté, elle est capable d’aller dans toutes les directions, y compris les plus inattendues."


Une qualité sans aucun doute requise pour personnifier Misia et son monde. "Quand on regarde les portraits de Misia signés Vuillard, Redon, Bonnard ou Lautrec, on réalise qu’ils ont tous peint une femme différente. C’est le principe même de la muse, qui ouvre l’imaginaire", explique le metteur en scène. Pour Alexandra Lamy, c’est aussi le personnage d’une femme maître de son destin qui fascine. "Elle inspirait les artistes, mais elle les repérait et les flairait aussi. Elle pouvait être très méchante et extrêmement gentille, elle a vécu dans une liberté incroyable pour son époque."

Alexis Campion

Le Journal du Dimanche - dimanche 6 janvier 2013

Alexandra Lamy seule sur scène dans "La Vénus au phacochère"

Alexandra Lamy est au théâtre de l'Atelier, à Paris, dans la pièce "La Vénus au phacochère", où elle est seule sur scène. Durant ses répétitions, elle s'est confiée à BFMTV.


Floriane Olivier le 11/01/2013

http://www.bfmtv.com/divertissement/alexandra-lamy-seule-scene-la-venus-phacochere-422348.html

La pièce évoque le destin de Misia Sert, célèbre pianiste aux idées avant gardistes, militant pour son indépendance d'esprit et financière, muse d'intellectuels et d'artistes de la fin du XIXème (Lautrec, Renoir...), mariée à Thadée Natanson, directeur de la Revue Blanche. Parce que ce dernier cautionnera la publication d'un article intitulé "De l'infériorité de la femme", l'harmonie du couple en sera ébranlée, comme le révéleront d'une part la correspondance des époux, de l'autre celle de la pianiste avec son amie Geai, créatrice-modiste haute en couleur. Par ailleurs, la volonté acharnée d'un richissime et vulgaire homme d'affaire de conquérir, de "s'offrir" Misia par tous les moyens, sans que cela n'inquiète jamais Natanson, achèvera de distendre des liens qui ne se resserreront jamais.

Sobrement, subtilement, sans artifice ni accessoire, Alexandra Lamy passe d'un personnage à l'autre. Un geste, une intonation suffisent pour que le spectateur devine Misia, son mari ou Geai. Du rire aux larmes, elle nous embarque avec la même justesse, traverse les évènements avec une fervente légèreté, une gravité ethérée... Jolie palette de possibilités exposée par celle que l'on a trop longtemps enfermée dans des rôles de blondes un peu hystéros, déclinaisons du programme TV à succès dans lequel elle fit ses débuts.

A l'Atelier, jusqu'au 16 février seulement.

Ne tardez pas !

Eclatante et touchante Alexandra Lamy...

L'actrice effectue un retour sur les planches des plus réussis. Dans "La Vénus au Phacochère", seule en scène, sous la délicate direction de Christophe Lidon, elle incarne avec une évidence, une sincérité, et un naturel formidables trois personnages de la Belle Epoque à travers leurs échanges épistolaires, cocasses puis émouvants. Si ces protagonistes ont bien exisé, lettres, télégrammes ou pneumatiques sont le fruit de l'imagination fertile de Christian Siméon, à la plume élégante, spirituelle et pétillante. Une petite heure dix de théâtre savoureuse à côté de laquelle il serait bien dommage de passer.

14/01/2013 sur

www.fousdetheatre.com

Pariscope semanie du 30 janvier au 5 février 2013

http://www.lematin.ch/people/J-ai-le-mail-dAngelina-Jolie/story/23801943